Les migrations autour de la méditerranée

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Publié le 19/04/2021

Vendredi 5 février 2021

On a accueilli au CDI du collège Jean Henri Fabre la journaliste Hélène Bourgon du média 15-38 Méditerranée qui a fait faire un atelier sur les migrations autour de Méditerranée et qui nous a permis d’interviewer une personne de l’association “SOS Méditerranée ».

Principaux déplacements migratoires du bassin Méditerranéen :

Du Maroc à l’Espagne en passant par le Détroit de Gibraltar

De la Libye à l’Italie en passant par la Mer Méditerranée centrale

De la Turquie vers la Grèce en traversant la Mer Egée

Les personnes qui migrent à travers l’Afrique Subsaharienne viennent de différents pays et vont pour certaines en Libye pour trouver du travail ou rejoindre ensuite l’Europe. Là bas, elles sont exploitées et violentées dans des camps de travail, dans des prisons, par des réseaux de passeurs qui les poussent à prendre un bateau, une embarcation pour atteindre l’Italie. En mer, elles se retrouvent en danger bloquées sans essence. Des Associations leur viennent en aide comme SOS Méditerranée.

L’ASSOCIATION SOS MEDITERRANEE

Interview par skype de Guilhaine, déléguée territoriale pour la mobilisation citoyenne à Marseille :

SOS méditerranée a été crée par 2 personnes, un marin allemand et une humanitaire française.

A ce jour, 30 788 personnes ont été sauvées depuis sa création et 797 personnes sauvées en 2021. Une journée en mer leur coûte environ 14 000 €.

Les marins sauveteurs à bord du bateau l’Ocean Viking, le bateau de Sos Méditerranée, reçoivent des coordonnées des bateaux en détresse de la part du centre de coordination de sauvetage désormais basé en Libye, selon la volonté de l’union européenne, puis ils se rendent sur place et essayent de sauver les migrants.

Les gens sur les bateaux sont beaucoup et à l’étroit (jusqu’à 150 personnes pour un bateau dit « pour 20 personnes maximum »), les bateaux ne sont pas adaptés à une grande traversée (canaux gonflables).

Ce sont les passeurs qui préparent les bateaux à la traversée, leur activité est illégale. Les tarifs varient jusqu’à 1000€ par enfant et 2000€ par adulte mais si la personne n’a pas assez alors il leur arrive des choses horribles comme des violences physiques, ils sont battus, violé(e)s).

Le 4 février 2021, ils ont effectué 2 opérations de sauvetage :

Une très tôt (6h du matin) il y a eu des recherches aux jumelles. Il y avait des gens à l’eau dans un état dramatique. 55 personnes étaient en train de couler dont femmes et enfants.

C’est l’association “Pilotes volontaires” qui a repéré la 2ème embarcation contenant 121 personnes grâce à leurs jumelles et leurs radars et c’est « l’Océan Viking”, le bateau de Sos Méditerranée qui est allé les sauver et les migrants ont reçu des soins sur le bateau. Ensuite ils ont demandé au port le plus proche la permission d’accoster.

La croix rouge aide SOS méditerranée en donnant les premiers soins et de la nourriture aux migrants sur le bateau.

Les soutiens de l’association et leurs bases viennent de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de la Suisse et sont à 90% financés par les dons réguliers des citoyens de ces pays.

Rappel du droit maritime international : c’est un DROIT et un DEVOIR de sauver une personne en détresse en mer même s’il est en situation illégale.

Si un migrant clandestin est arrêté en mer par les gardes côtes libyens il est ramené en Libye ou dans son pays d’origine. S’il est sauvé par une ONG comme Sos Méditerranée, il doit être débarqué dans un port sûr, un pays stable européen, comme il est inscrit dans le droit maritime international.

Si une personne et surtout une femme migrante est renvoyée chez elle, elle est souvent dénigrée car la famille considère qu’elle n’a pas réussi son parcours migratoire.