Edito : Nos libertés

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Mis à jour le 01/10/2020 | Publié le 28/06/2019

A l’heure où le sauvetage de personnes exilées est criminalisé et le droit de circuler remis en question, à l’heure où les libertés d’expression sont en plein recul sur les différentes rives, à l’heure où les ministres des Affaires Étrangères de 10 pays de la Méditerranée se réunissent sans même aborder ces questions, nous avons voulu écrire ce mot : “libertés”. Libertés avec un “s” car elles sont de formes multiples et d’enjeux divers. Liberté et non pas libéralisme quand les politiques actuelles génèrent précarité, pollutions et inégalités.

“Djazair, horra, democratiya”, “Algérie, libre et démocratique” scande-t-on dans les cortèges d’Alger, Oran ou Ouargla. “Liberté, Houria”, réclamaient les Syriens, les Égyptiens et les Tunisiens en 2011. “Liberté pour Pia Klemp”, écrit-on en Italie pour cette capitaine de navire qui risque 20 ans de prison et 15 000 euros d’amende par personne sauvée en Méditerranée selon les termes de l’accusation du procureur de Sicile. Liberté pour certaines femmes égyptiennes adeptes du « parkour » dont nous dressons le portrait.

Un dossier estival, fait de notes d’espoir et de zones d’ombres. Comme pour les demandeurs d’asile emprisonnés en France et dont les recours derrière les barreaux sont semés d’embûches face aux délais restreints et aux risques de double peine : prison et expulsion.

Nous partons tout au long de l’été en Egypte, en France, en Algérie ou encore en Syrie et en Palestine où la question de “nos libertés” oscille selon les contextes des sociétés, avec un point commun : sur toutes les rives, des citoyens sont amenés à se battre pour gagner des libertés ou ne pas en perdre.

Bonne lecture, et bel été !