Humaniser de nouveau. Les artistes et la violence contre les migrants.

Rédigé par :
Mis à jour le 03/05/2023 | Publié le 17/04/2023
Alors que les discours médiatiques répètent la violence et la mort en mer, sans que des changements politiques soient perceptibles, des artistes se sont emparés de la question de la violence commise contre les personnes migrantes en Libye. Leurs oeuvres ont un point commun, redonner un visage humain, à des personnes qui restent souvent des «nombres».

Affiche de la pièce Lampedusa Beach, mise en scène par la Compagnie Erre.

Libya, In Transit. Nada Harrib. Photographie.

Dans ce projet qu’elle débute fin 2019, la photographe libyenne travaille sur ceux qui sont « visibles mais pourtant invisibles » dans la capitale Tripoli. Nada Harrib travaille comme photojournaliste mais développe aussi plusieurs projets artistiques au long cours.

Lampedusa Beach, Lina Prosa. Théâtre.

Shauba, est une femme migrante, naufragée, arrivée sur les plages de l’île italienne de Lampedusa. Seule sur scène, elle raconte son parcours, tout en poésie. « La parole poétique permet à quelqu’un comme Shauba de devenir mythique, de parler à tout le monde », explique l’autrice Lina Prosa. Lampedusa Beach est le premier volet de « Trilogie du naufrage ».

Voyage en Barbarie, Delphine Deloget et Cécile Allegra. Cinéma.

Les personnes Eryhtréennes tentant de fuir leur pays sont victimes d’un vaste traffic : kidnappées, elles sont détenues dans le désert du Sinaï par des groupes qui les torturent exigeant une rançon. En donnant la parole aux victimes, ce film documentaire réalisé en 2014 montre l’organisation d’une violence contre les migrants de l’Erythrée à l’Egypte en passant par la Libye.