La liberté de presse et d’expression en Algérie

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Publié le 09/07/2021

Par Denis Fastout, Antonin Darras, Jacime Abarki

Beaucoup de journalistes se font arrêter pour la simple raison qu’ils exercent leur métier. Le mercredi 2 décembre 2020 les autorités Algériennes ont censuré plusieurs sites d’information, pour rappel, des manifestations ont eu lieu depuis février 2019. La révolution algérienne le Hirak a été faite dans un premier temps pour protester contre la candidature d’ Abdelaziz Bouteflika puis pour réclamer une deuxième république. Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a été élu le 12 décembre 2019 suite à la Révolution. Mais aujourd’hui encore de nombreux journalistes se font arrêter pour avoir reporté, écrit, des articles qui déplaisent aux autorités algériennes.

Au classement mondial de la liberté de la presse en 2021 l’Algérie est classée en 146ème position (https://rsf.org)

Près de 90 personnes sont actuellement emprisonnées en Algérie pour des faits liés aux libertés individuelles.  (https://www.lemonde.fr)

Le 18 avril 2021, le journaliste Rabah Karèche a été arrêté par les forces de l’ordre algériennes après la publication de son article sur une des manifestations organisées par les Touaregs de la région de Tamanrasset. Rabah Karèche est incarcéré dans une prison à Tamanrasset, en attente de son jugement, il encourt jusqu’à 23 ans de prison s’il est déclaré coupable par le régime algérien d’après Amnesty International.

Arrêté pour avoir divulgué la vérité

Le journalisme en Algérie n’est pas sans risque, en effet beaucoup de journalistes se font arrêter comme le cas récent de Rabah Karèche, arrêté le 18 avril 2021. La censure agit sur l’information, des sites d’information sont fermés et des journalistes censurés. Des manifestations sont souvent organisées et la violence règne toujours sur ces affrontements sanglants. Les manifestations en Algérie ont commencé le 22 février 2019. 

On voit que la liberté de presse en Algérie est limitée et que des journalistes qui défendent une cause contraire aux idéaux des dirigeants sont sanctionnés.

Interview Leïla Beratto, journaliste en Algérie et co-fondatrice de 15-38 Méditerranée :

Bonjour, pouvez- vous vous présenter? Je suis journaliste en Algérie, je travaille pour différents médias.

Comment se passent les manifestations en Algérie? Dans les manifestations, il y a des débats, des arrestations. Toutes les personnes de tout âge sont concernées. Les manifestations sont un sujet vaste.

Pouvez- vous créer des articles sur ce que vous voulez? Oui, je peux créer des articles sur les sujets que je veux, mais je dois avoir des preuves des faits, il faut au moins deux personnes qui donnent la même version des faits pour le confirmer. L’auto censure vient de là, elle est là au quotidien. 

Est ce que c’ est un métier que vous avez toujours voulu faire? Oui depuis que je suis petite.

Avez vous le droit de vous exprimer publiquement sur vos opinions?  J’ai le droit d’avoir une opinion mais je ne l’exprime pas. Sur les sujets sensibles, je fais attention à chaque mot pour ne pas être attaquée.