Le harcèlement scolaire

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Publié le 03/01/2022

L’Idée d’harcèlement scolaire débute en 1969 et a été identifiée par le psychologue le britannique Peter K. Smith,

Le concept de l’harcèlement est le suivant :

Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.

Comment se caractérise le harcèlement à l’école :

La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.
La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période.
L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée, plus petite, faible physiquement, et dans l’incapacité de se défendre. Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, telles que : L’apparence physique (poids, taille, couleur ou type de cheveux).

Nous avons interviewé une élève qui s’appelle Tahina et qui a été victime de harcèlement pendant 10 ans durant une grande partie de sa scolarité.

Et aujourd’hui elle souhaite nous en parler pour sensibiliser les jeunes de la génération actuelle et de la génération future :

Nous avons demandé à Tahina quelques autres questions :

Avez-vous déjà aidé quelqu’un victime de harcèlement ?

Oui, Elle s’appelait Alexane, une personne prématurée et donc fragile. Et les harceleurs avaient bien détecté cette fragilité et en ont profité.

Cela était une caractéristique pour les harceleurs de l’embêter.

Les gens se moquaient beaucoup de son apparence car elle était très petite et ces personnes se focalisaient beaucoup sur son apparence.

Souvent, quand je voyais certaines personnes l’embêter je me mettais à la défendre.

Dans ces situations, il est important de réagir même si cela ne change rien pour éviter que ça aille trop loin.

Une enquête réalisée par la délégation ministérielle de prévention et de lutte contre les violences en milieu scolaire révèle, comme les autres études internationales, que le harcèlement diminue fortement au lycée, passant à 1,3% de harcèlement sévère, soit 27.830 lycéens sur les 2.140.900 lycéens. Si l’on compte le harcèlement modéré, le chiffre monte alors à 3,4 % soit environ 73.000 lycéens.

Les mesures du gouvernements contre le harcelement

  1. inscrire dans le Code de l’éducation le droit des enfants à suivre une scolarité sans harcèlement ;
     
  2. proposer un programme anti-harcèlement clé en main aux écoles et aux collèges ;
     
  3. mesurer la qualité du climat scolaire en incluant explicitement le harcèlement dans l’évaluation des établissements ;
     
  4. former l’ensemble des acteurs à la prévention du harcèlement ;
     
  5. étendre les horaires de la plateforme Net écoute (joignable au 0800 200 000) dédiée au cyber harcèlement ;
     
  6. aider les écoles et les établissements via un réseau départemental d’intervention en cas de situation de harcèlement complexe
     
  7. s’appuyer sur un comité national d’experts pour enrichir les contenus diffusés aux personnels, élèves et familles autour du harcèlement ;
     
  8. créer une plateforme nationale pour identifier les intervenants à contacter dans le cadre d’actions de prévention ;
     
  9. instituer dès le CP un prix Non au harcèlement et lancer une campagne de communication pour les élèves du 1er degré ;
     
  10.  organiser un colloque international en France et prendre l’initiative d’une convention internationale d’engagement des pays contre le harcèlement entre élèves.


En novembre 2021 :
Renforcer le contrôle parental et sensibiliser aux réseaux sociaux ;

Ne rien céder à la loi du silence, de l’indifférence ou de la honte ;

Bon à savoir : il existe déjà un numéro vert en cas de harcèlement à l’école, le 30 20. Au téléphone, des psychologues et professionnels de l’éducation procurent des conseils aux victimes, parents ou témoins d’une situation. La plateforme est ouverte du lundi au vendredi, de 9h à 20h, et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés).

Travail réalisé par Mathieu Serano et Tahina Loeuillet

PHOTO DE UNE : Gustave Deghilage (photo libre de droit).