Politique migratoire européenne

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Mis à jour le 09/07/2021 | Publié le 08/07/2021

Par Nikita Krentchous, Antoine Gallardo, Mayeul Kozlowicz et Victor Tulliere

Les lois de la politique migratoire ont été écrites à Amsterdam en 1997. Ces lois définissent les droits d’accès dans l’UE. La loi Schengen a aussi été définie au même moment, elle autorise les personnes qui vivent dans l’UE et qui ont la nationalité d’un pays de l’Union Européenne à circuler librement dans l’Europe. Mais pour les personnes qui veulent demander l’asile et obtenir un droit de circulation dans l’espace européen dans la réalité est plus dure : l’Europe cherche surtout à protéger ses frontières avec l’agence Frontex.

“Depuis 2015 le nombre d’arrivées irrégulières en Europe a diminué de 90%. L’UE veut une politique migratoire européenne efficace, humanitaire et sûre. En mer il y a des opérations contre des réseaux criminels d’après le Parlement Européen.”

“L’UE a créé différents dispositifs et cadres réglementaires pour gérer les flux de migration légale concernant les travailleurs hautement qualifiés, les étudiants et les chercheurs, les travailleurs saisonniers et les personnes aspirant au regroupement familial.”

Ces dernières années la xénophobie, l’homophobie et le racisme sont de plus en plus présents dans les pays européens. L’extrême droite dans les pays d’Europe de l’est limite en conséquence la présence de migrants. Les demandes d’asile sont de plus en plus compliquées à obtenir.

L’Europe est quand même assez sévère en terme de migration illégale. Les pays de L’UE sont de plus en plus racistes : l’Italie bloque les migrants à l’entrée de ses ports, l’Autriche installe des murs barbelés aux frontières.

En Allemagne, 25% de la population est d’origine étrangère.

La fuite des cerveaux est un phénomène constant car l’Europe attire les  »personnes’’ qui sont très compétentes : ils étaient scientifiques, professeurs etc….

En avril 2018, le président Macron suggérait un pacte pour les réfugiés, afin de réformer le système de relocalisation des migrants en proposant un programme européen qui soutienne directement financièrement les collectivités locales qui accueillent et intègrent des réfugiés : « Nous devons obtenir des résultats tangibles en débloquant le débat empoisonné sur le règlement de Dublin et les relocalisations », déclarait-il. Mais les pourparlers qui ont suivi n’ont pas fait caisse de résonance et l’Europe accueille toujours au compte-gouttes.

En 2020, Au cours des 10 premiers mois, l’UE a enregistré 390 000 demandes d’asile, c’est 33% de moins qu’en 2019. En 2018, 634 700 demandes ont été prises en comptes.

Au total, des 27 pays de l’UE, 447 millions d’habitants n’avaient pas la nationalité de leur pays de résidence.

En 2020, l’OIM (L’Organisation internationale pour les migrations) a comptabilisé à la mi-août environ 39.800 arrivées dans l’UE.

La plupart des migrations se font par bateau :

2016 : 93%

2017 : 92%

2018 : 79%

2019 : 81%

2020 : 90%

Selon Frontex, le déplacement du flux de migrants ouest-africains de la Libye vers le Maroc et l’Algérie s’explique par le tarif moyen par personne. L’augmentation des tarifs sur la route ouest de la Méditerranée pourrait conduire les migrants à revenir à la route de la Méditerranée centrale.

De la Libye vers l’Italie, en 2017, les tarifs s’élevaient à 1500 €, ces tarifs en 2018 ont augmenté de 300 € (1800 €), tandis que de l’Algérie vers l’Espagne les tarifs étaient de 500 à 1000 € en 2018. Du Maroc à l’Espagne, cependant, en 2018, les tarifs étaient de 1000 € à 2000 €, fin 2019 3000 €.

Depuis quelques années l’opération IRINI est lancée. C’est une opération militaire faite pour faire respecter l’embargo sur les armes imposé à la Libye par l’Organisation des Nations Unies. Les véhicules et moyens qui ont été mis en place et n’ont reçu aucun appel de détresse. Malgré cela, les départs et les interceptions se multiplient.

201820192020
Arrivées en Italie4849254911 212
Interceptées3974358811 900
SOURCE : ASSOCIATION QUI VEUT RESTER ANONYME

Interview Lise Valette: ancienne journaliste, professeure de français bénévole à l’association SOS Méditerranée, responsable du pôle sensibilisation scolaire pour l’antenne Hérault.

C’est quoi la Politique Migratoire Européenne aujourd’hui ? “Officiellement la PME existe mais à l’échelle européenne chaque pays fait un peu comme il veut selon les discours politiques au pouvoir.’”

Pourquoi la PME est dure envers les migrants? “Le décret de Berlin dit que chaque migrant qui arrive dans un pays, le premier pays dans lequel il arrive est son pays « d’accueil ». Souvent les pays recevant des migrants sont ceux aux bords de l’espace Schengen (Italie,Espagne,Portugal,Grèce…). Le Danemark ne permet plus aux migrants de faire une demande d’asile, et les renvoie dans le premiers pays où ils ont été débarqués. Dès leurs arrivées au Danemark, certains sont renvoyés par exemple en Egypte et sont placées dans des camps . L’Egypte est un pays assez fermé où les migrants sont soumis a l’esclavage, le trafic d’humains. Les pays en guerre comme la Libye en principe sont considérés comme pays non sûrs et on ne peut pas y renvoyer les migrants mais l’Europe ne respecte pas toujours cette règle internationale.

Pourquoi la France n’accueille pas les migrants? “La France et l’Allemagne sont des pays moteurs avec l’accord de Malte où ils se sont engagés à respecter des accords de répartition et d’accueil des personnes migrantes après que celles-ci aient été secourues en Méditerranée. La France comme certains pays d’Europe prennent souvent l’excuse du chômage, de l’économie pour ne pas accueillir les migrants. Les pays d’Europe sont des pays populistes qui veulent faire gagner des voix en disant que la France est plus sûre sans migrants. La France est engagée dans certaines démarches pour accueillir plus de migrants mais il y a des progrès à faire.”