Lettre hebdo #6
Quand la température monte et que l’eau manque, les productions agricoles sont affectées. L’une des stratégies d’adaptation développées par des agriculteurs autour du bassin Méditerranée est de revenir à des semences anciennes, plus résistantes aux aléas climatiques, et moins coûteuses à exploiter, car elles ont moins besoin d’être traitées par des pesticides par exemple. Mais nos systèmes agricoles méditerranéens sont aujourd’hui régulés par des politiques économiques, comme la Politique agricole commune (PAC), en Europe. Des politiques qui ne favorisent pas ces semences, qui permettent pourtant plus d’autonomie.
Face au réchauffement climatique et à la surexploitation industrielle des sols en Europe, la production agricole n’a plus les mêmes rendements. Avec sa bande-dessinée Semences sous influences, Renaud de Heyn explique en quoi les semences anciennes ou locales sont une partie d’une solution qui ne plaît pas forcément à tout le monde.
Paysan en Vendée, Mathieu Courgeau est coprésident du collectif Nourrir, né en 2022 dans la lignée de la plateforme « Pour une autre PAC ». Le collectif regroupe 52 organisations françaises qui travaillent ensemble sur les enjeux d’agriculture et d’alimentation durable. Parmi les associations adhérentes, certaines viennent du monde agricole, d’autres de la protection de l’environnement, de la solidarité internationale ou encore de groupes de citoyens consommateurs.
L’augmentation des prix comme les aléas climatiques poussent les acteurs agricoles méditerranéens à s’intéresser aux semences anciennes, plus résistantes. Mais de la plantation à la vente des produits, le développement de ces semences se heurte à tout un système économique local et mondial.
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